Pour l’instant, on ignore si les Green Angels, les Magic Fans ou d’autres groupes stéphanois sont concernés. Mais l’inquiétude règne après cette annonce. Selon le président de l’Union des supporters Stéphanois, une telle mesure pourrait provoquer des réactions importantes. « Je pense qu'il va y avoir une solidarité entre les groupes, ultras ou non. Cela pourrait amener à des actions spectaculaires comme des craquages massifs de fumigènes ou des interruptions de matches pour dénoncer cette répression », explique Jean Guy Riou.
De l’incompréhension
Pour le moment, seul le groupe nantais de la Brigade Loire est directement cité, suite à des événements récents. À Saint-Étienne, une dissolution semble improbable selon Jean Guy Riou : « Si on parlait d’une dissolution, cela aurait pu arriver après les incidents ayant suivi la descente en Ligue 2 contre Auxerre, il y a trois saisons. Si les groupes ultras ne respectaient pas les valeurs de la République, ou s’ils prenaient des idées néonazies, cela pourrait être justifié. Mais si c’est uniquement parce qu’ils sont actifs et respectent les codes ultra, c’est très léger pour les dissoudre. »
Des conséquences dramatiques pour le football
Au-delà des procédures qui prendraient du temps, les conséquences d’une telle décision seraient, selon lui, désastreuses : « Si cela se produit, on verra rapidement qu'il n'y aura plus personne pour tenir les tribunes. L'ambiance chutera fortement, il n’y aura plus de lien avec les leaders qui savent gérer cela. Si on veut tuer le football en France, c'est une solution efficace : plus d'ambiance et plus d’interlocuteurs, ce sera le chaos dans les tribunes. »
Cette situation intervient dans un climat tendu, alors qu’un arrêté publié au Journal Officiel instaure partiellement la billetterie nominative en France sans consultation des supporters. Ce jeudi, l'instance nationale du supporterisme organise un groupe de travail avec les représentants de l’État. Les discussions promettent d’être houleuses.
T.RIVIERE