Le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire a apporté son "soutien" à l'accord, qui ouvre "la voie à une solution pérenne pour l'avenir". L'accord de principe annoncé vendredi prévoit la signature courant septembre d'un "accord contraignant" dans lequel les signataires s'engagent à s'inscrire dans le processus de restructuration. Casino devrait ensuite être placé en procédure de sauvegarde accélérée "au mois d'octobre" et les créanciers restants à adhérer au projet.
Adieu le Brésil
L'offre des repreneurs prévoit l'apport de 1,2 milliard d'euros d'argent frais ainsi que la réduction de près de 5 milliards d'euros de dette du groupe. Il est prévu aussi de céder les activités de Casino en Amérique latine - notamment au Brésil - pour lesquelles travaillent les trois quarts des salariés du groupe. Ce plan va entraîner la dilution massive des actionnaires actuels dont la maison mère actuelle Rallye, contrôlée par le PDG actuel de Casino Jean-Charles Naouri.
Encore des étapes à franchir
Le plan dessiné avec l'entreprise, les repreneurs, les conciliateurs ou encore Bercy, a encore plusieurs étapes à franchir, un "rapport d'expertise indépendante", un feu vert de Bercy "en matière de contrôle des fusions et des investissements étrangers en France", ou encore une dérogation à l'obligation de dépôt d'une offre publique par l'Autorité des marchés financiers (AMF), selon la communication de Casino.
Le siège social de Casino préservé à Saint-Etienne
Les candidats à la reprise du groupe, qui prévoient de nommer à la tête du distributeur Philippe Palazzi, ancien cadre du distributeur allemand Metro et du géant agro-industriel Lactalis, ont indiqué vendredi que "l'objectif est de maintenir le siège social de la société Casino à Saint-Etienne ainsi que ses effectifs pour porter les défis de croissance de l'entreprise". Ils prévoient en outre que "les magasins ainsi que leurs entrepôts doivent voir leurs équipes renforcées avec l'objectif de préserver l'emploi sur l'ensemble du périmètre des magasins".
ZF avec AFP
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