Le groupe s'attend pour 2023 à un bénéfice brut d'exploitation (Ebitda), un indicateur clé de rentabilité, de moins de 100 millions d'euros en France, contre 214 millions annoncés en septembre. Le groupe, qui publiera le 31 octobre son chiffre d'affaires pour l'ensemble du groupe, y compris ses activités étrangères, avait essuyé une perte nette massive de 2,23 milliards d'euros au premier semestre. Le niveau de bénéfice d'exploitation actuel "n'est pas suffisant", a commenté lors d'une conférence téléphonique le directeur financier du groupe, David Lubek. "Au-delà de retrouver des clients", le chiffre d'affaires doit "repartir au-delà du niveau où il est aujourd'hui et où il était l'année dernière" pour assurer la pérennité du groupe, a-t-il ajouté.
Le redressement des hypers et supers sera long
Le chiffre d'affaires français, qui inclut les enseignes Monoprix et Franprix, recule de 8,3%, victime de la baisse des prix décidée pour attirer davantage de clients dans ses magasins.
"L'enjeu principal en terme de retournement commercial, ce sont les hypers et supermarchés", note M. Lubek. Dans les hypermarchés, le recul du chiffre d'affaires est particulièrement marqué, avec une baisse de 16% au 3e trimestre. Ces magasins continuent de souffrir d'une désaffection de clients même si elle a tendance à être mieux contenue qu'avant. Le trafic de clients sur le trimestre reste 10% en dessous de la même période en 2022, mais la baisse n'est plus que de 4% pour les deux dernières semaines du trimestre. Pour les supermarchés Casino et les autres enseignes, l'évolution de la fréquentation est "positive", souligne le groupe, même si le chiffre d'affaires reste plombé par les prix : il baisse de 8,9% pour les supermarchés Casino et de 2,7% pour Monoprix. Celui de Franprix progresse de 2,9% sur un an au 3e trimestre.
ZF avec AFP