Tout un chacun peut ressentir le rayonnement de l’eau sous terre : "On fait le vide de son mental, on se concentre sur sa recherche qui s’effectue plutôt le matin pour bénéficier de plus d’énergie et de calme intérieur. On ressent les ondes, les vibrations de la terre et le frottement de l’eau souterraine contre les parois du sol", explique David…
L'étude du terrain
Il est évident que le sourcier connaît parfaitement les terrains qu’il explore. C’est un expert qui comprend son environnement et sait détecter les éléments qui indiquent la présence d’eau. "La nature nous donne beaucoup d’indices lors de la recherche des sources d’eau souterraines. Arbres centenaires, penchés, maison avec soubassement en granit : on peut en déduire que le terrain est en granit très dur et qu’il attirera une source d’eau très pure… Arbres résineux : on se trouve sur un terrain très sec peu propice à fournir de l’eau … La montagne concentre beaucoup plus de filons d’eau, l’eau coule en abondance aux croisement des filons d’eau, tandis que l’eau des vallées ou des plaines apparaît avec moins de filons mais avec un plus fort débit. Les baguettes du sourcier se croisent dans la direction de l’intersection du croisement de l’eau. Une fois la direction trouvée, quelques pas de marche nous amènent à l’aplomb de la source. Reste à trouver la profondeur pour contacter l’entreprise de Travaux Publics qui effectuera le forage, indique David.
L’eau se partage depuis la nuit des temps
Après détection de la 1re rive (largeur du filon) le soucier va indiquer le sens du courant et prendra soin de vérifier si elle n’appartient pas au voisin. La notion de partage est fondamentale chez le sourcier. Un captage en amont d’une source peut tarir un puits ou une fontaine. Il peut être source de dispute entre voisins. Le sourcier a le don de "rabibocher" les comparses en discorde en redonnant une source à chacun ! Par le passé, chaque village avait son maréchal-ferrant et son sourcier, c'était quelque chose de normal... Nos ancêtres positionnaient des croix de pierre sur des croisement de filons d’eau
et construisaient leurs églises sur ces mêmes croisements. Nous avons banalisé
l’eau dans nos civilisations occidentales, mais aujourd’hui, la nature nous rappelle à elle. Elle est un bien à protéger, à respecter…
Source : Maestria n°27