La Chambre Régionale des Comptes (CRC) a procédé au contrôle de la gestion de la station de Chalmazel, dans le cadre d'une enquête nationale relative aux acteurs publics locaux du tourisme hivernal face au changement climatique en montagne. Les investigations ont porté sur les conséquences du changement climatique sur l'activité de la station et sur l'adaptation de la Collectivité gestionnaire à celui-ci. Le rapport de la CRC a été rendu public ce vendredi 17 novembre lors de la réunion de l'Assemblée départementale.
L'opposition toujours opposée à un développement 4 saisons
Pour les élus du groupe "Loire en Commun", le rapport de la CRC est un véritable réquisitoire, non seulement contre la gestion actuelle de cette infrastructure, mais aussi contre les projets de développement "quatre saisons" tels qu'imaginés par le Département. Pointant une situation financière "complètement dépendante" du soutien du Département et dont le niveau de recettes dépend de l'aléa climatique, la CRC estime en effet que la stratégie de développement "quatre saisons", qui ambitionne d'accroître l'attractivité de la station par des investissements conséquents "relève d'un modèle déjà dépassé" et "repose sur des études peu étayées qui ne prennent pas en compte les conséquences du réchauffement climatique".
La majorité à la recherche de la bonne formule
"Les coûts doivent être limités, la diversification accentuée. Tout le monde s'y emploie", a précisé Georges Ziegler, marqué, il y a quelques années, par la fermeture du collège de Chalmazel, plus petit établissement de France. "Nous avions, à l'époque, participé à la désertification de ce territoire. Il n'est pas question de recommencer". Nouvellement installé dans ses fonctions (en remplacement de Pierre-Jean Rochette, élu sénateur), le conseiller Valéry Gouttefarde a dit l'importance de la station pour le canton : "Elle coûte au Département, comme tout établissement public de type piscines. Mais elle fait vivre bien du monde : plus de 100 personnes l'hiver : étudiants, agriculteurs, bûcherons, ouvriers-maçons. Et son impact est fort sur le commerce de proximité. Se relèverait-il d'une fermeture ? " Et le président de conclure : "Un nouveau modèle de développement est à inventer. Il faut qu'on trouve la bonne formule".
ZF