"Je m'attendais à porter cette histoire jusqu'à la fin de mes jours." L'ancien premier adjoint à la Ville de Saint-Etienne était l'invité de TL7 ce jeudi 15 juin. Gilles Artigues, qui affirme avoir été victime de chantage à la vidéo intime pendant huit ans, s'explique, 10 mois après la révélation de l'affaire par Médiapart. Des mois, qu'il aurait très mal vécu, au point "d'envisager de mettre fin à mes jours", confie-t-il.
Gilles Artigues touche toujours ses indemnités d'adjoint
Celui qui est toujours élu à la Ville de Saint-Etienne explique notamment pourquoi il n'a jamais démissionné du conseil municipal : "démissionner laissait supposer que j'étais coupable". Gilles Artigues affirme continuer à travailler sur ses dossiers, de chez lui, et non face à celui qu'il appelle "mon bourreau" (Gaël Perdriau, ndlr.).
A-t-il été drogué ?
Quand l'affaire a éclaté dans Médiapart, le 26 août 2022, on apprend que Gilles Artigues pense avoir été drogué le jour de la rencontre avec l'escort, dans une chambre d'hôtel. Cette semaine, l'élu affirme : "on m'a fait boire", mais pour ce qui est de la drogue, impossible de le dire à ce jour. "Je ne pourrai jamais prouver que j'ai été drogué, mais j'ai de sérieux doutes", explique-t-il sur TL7.
Une plateforme pour aider les victimes
Quand il songe à l'avenir, Gilles Artigues affirme que la politique n'est plus sa priorité. Lui qui est engagé depuis 1994, compte faire une pause et se concentrer sur son nouveau combat : l'aide aux victimes de chantage à la vidéo intime. Ce jeudi 15 juin, il lance d'ailleurs une plateforme, sur Internet, pour recueillir les témoignages de victimes, dans tous les milieux : sportif, politique, culturel...
Alice Canivet