Dans un référé-liberté, l'OIP et l'Association des Avocats pour la Défense des Droits des Détenus (A3D) avaient saisi en mars le tribunal administratif de "l'indignité" des conditions de détention dans ce centre pénitentiaire de la région stéphanoise, ouvert en 1968. Mais dans son ordonnance en référé rendue le 29 mars, dont l'AFP a obtenu copie, le juge administratif n'a retenu que 2 réclamations sur les 32 exposées : la remise en conformité du parafoudre et la distribution de kits d'hygiène aux personnes détenues.
Un appel devant le Conseil d'Etat après la visite d'Andrée Taurinya
"Pour écarter les autres demandes formulées par les requérants, il s'est notamment appuyé sur les informations produites par le ministère de la Justice, dont il n'a à aucun moment questionné l'exactitude", affirme l'OIP dans un communiqué. Pour l'OIP, une récente visite de la prison par la députée LFI de la Loire, "a mis en lumière la mauvaise foi du ministère de la justice dans sa réponse au tribunal et la précipitation de ce dernier à le croire". "L'ensemble des constats dressés lors de la visite réalisée le 10 avril dernier par la députée LFI de la Loire Andrée Taurinya sont en contradiction avec les informations fournies au tribunal administratif concernant l'indignité des conditions de détention au centre pénitentiaire de La Talaudière", écrit l'Observatoire, en dénonçant des "cellules insalubres, fenêtres cassés, cours jonchées de déchet, sanitaires non isolés du reste de la cellule, risques électriques…" Ces "constats" dressés lundi par la parlementaire, accompagnée d'une représentante de l'OIP et d'une équipe de France 2, "photographies à l'appui, seront produits dans le cadre de l'appel déposé ce jeudi devant le Conseil d'État", ajoute l'Observatoire.
ZF