9h ce vendredi matin. Des membres de la famille et des proches de Léa, morte à l’âge de 9 ans, se retrouvent aux pieds des marches du palais de Justice de Saint-Etienne. La mère de l’enfant a été mise en examen pour le meurtre de Léa en 2020 à Rive-de-Gier, mais sa détention provisoire, en attendant le procès, est terminée. « La petite est six pieds sous terre, et elle, elle est dehors », lance la tante paternelle de Léa. « On demande une date de procès rapidement, pour qu’on puisse la remettre à sa place, en prison », affirme Amandine, la marraine de la petite.
Que Justice soit faite
La famille de Léa veut que la Justice se dépêche, pour que la petite puisse « enfin, reposer en paix ». Mais ils le savent, cela peut prendre encore des mois. « On voit encore une fois le manque de moyens de la justice, explique Maître Viallard-Valézy qui représente le père de Léa, sa grand-mère et son oncle. On en est à trois juges d’instruction qui se succèdent dans ce dossier extrêmement volumineux. Chaque fois ils ont besoin de temps. » Voilà qui explique la lenteur de l’instruction.
« Je ne suis pas adepte des manifestations, mais c'est le seul moyen »
Face à l’urgence, Maître Viallard-Valézy était aussi sur les marches du palais de Justice ce vendredi : « C’est difficile pour mes clients de comprendre pourquoi elle a été remise en liberté, je suis aussi là pour leur expliquer. Je ne suis pas adepte des manifestations mais pour mes clients c’est le seul moyen ». La mère de Léa a été remise en liberté fin décembre 2022 en l'absence d'un risque de trouble exceptionnel et persistant à l'ordre public.
A.C.