Les Cours criminelles départementales sont expérimentées dans plusieurs départements depuis avril 2019. Elles ont 3 objectifs : réduire les délais de traitement des affaires criminelles, faire des économies, et éviter la correctionnalisation (pratique consistant à rétrograder la qualification pénale d’un crime en délit).
Actuellement, la loi prévoit que presque tous les crimes soient jugés en 1ère instance par une cour d’assises composée de 3 magistrats professionnels et de 6 citoyens tirés au sort. A partir du 1er janvier 2023, tous les crimes punis de 15 à 20 ans de prison (viols ou violences mortelles) seront jugés par cette nouvelle juridiction : la Cours criminelle départementale, composée de 5 magistrats professionnels, sans juré populaire.
Pour le barreau de Saint-Etienne, le bilan des expérimentations des CCD est "calamiteux". Pour les avocats, "les éventuelles économies engendrées par les CCD n'ont pas pu être vérifiées" et "le délais d'audiencement de 6 mois est intenable"