Dans la Loire, sur six circonscriptions, cinq sont confrontées à des triangulaires, c'est-à-dire avec trois candidats au second tour. Comment est-ce possible ?
Prenons une ville fictive de 100 habitants. Pour qu’un candidat se qualifie, il doit obtenir plus de 12,5 % des inscrits, soit au moins 13 votes.
Parmi les inscrits, on inclut les votes blancs et les abstentions. Ainsi, avec 50 % de participation, un candidat doit toujours obtenir 12,5 % des inscrits mais 25 % des votes exprimés.
Sur la deuxième circonscription, le troisième candidat divers droite, Éric Le Jaouen, a obtenu 23,08 % des votes exprimés et 14,36 % des inscrits. Il est donc qualifié pour le second tour.
Sur la sixième, la candidate du Nouveau Front populaire, Marie-Paule Olive, a récolté 17,25 % des voix exprimées mais seulement 12,04 % des inscrits. Dans cette circonscription, seuls deux candidats peuvent accéder au second tour.
Dans les circonscriptions avec des triangulaires, certains candidats ont décidé de se retirer pour faire barrage au Rassemblement national, en appelant leurs électeurs à voter pour l'autre candidat. C'est le cas de Quentin Bataillon (Ensemble) dans la première, Vincent Bony (NFP) dans la troisième et Bernard Paemelaere (NFP) dans la quatrième. Le candidat divers droite Éric Le Jaouen a affirmé ne pas se retirer de la deuxième circonscription, et Ismaël Stevenson, du Nouveau Front populaire dans la cinquième, n'a pas encore fait de déclaration.
M.L. PARIOT