"Ça pique, on a toujours fait notre boulot on veut juste de la reconnaissance." témoigne Gilles Clavaizolle, technicien de maintenance à l’entreprise ZF les larmes aux yeux. L’usine est en redressement judiciaire depuis le 5 juillet, le 3 octobre dernier, la direction annonçait aux salariés le retrait du repreneur. "C’était très dur, depuis plusieurs mois déjà à l’annonce de la fermeture en juillet, c’était compliqué, on avait du mal à dormir." raconte Damien Cluzel opérateur régulateur frappe à froid, une technique qu’il a appris spécialement pour ZF. Si l’entreprise ferme ses portes, il sera obligé de changer de voie et de peut-être faire une nouvelle formation.
"Ils sont en colère et c’est légitime."
Pour le moment, les salariés ne savent pas ce quelle prime ils vont toucher ni si des formations et des réorientations seront proposées. "Ils sont en colère et c’est légitime. On est tous dans l’incertitude et le dialogue ne se fait pas." fustige Nordine Ait Zouaoua délégué syndical de l’entreprise. Une situation qui ne bouge pas, ils espèrent avoir une réponse avant le 25 octobre, date à laquelle le juge se prononcera.
Marie-Lys Pariot