Violences urbaines : de la prison ferme pour les émeutiers

4 Juillet 2023
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Huit personnes sont jugées en comparution immédiates ce mardi au tribunal judiciaire de Saint-Etienne après les récentes émeutes. Ils sont jugés pour vol en réunion et recel à la suite des pillages qui se sont déroulés depuis jeudi dernier.

Après deux premières comparutions immédiates hier, ce mardi s'ouvrait le procès en comparution immédiates de huit autres personnes jugées pour avoir participer aux émeutes ou aux pillages. 

16h54 : Les premiers prévenus entendent leurs délibérés

En premier, l'homme Marocain voit se sanction tomber. Pour tentative de vol, il est condamné à un an de prison avec maintien en détention ainsi qu'une interdiction définitive du territoire français.

Pour les deux jeunes cousins, le tribunal a également tranché. Le nouveau bachelier est condamné à un an d'emprisonnement dont 6 mois de sursis avec obligation de travailler et de dédommager les victimes. Les 6 autres mois se feront en détention à domicile avec bracelet électroniques.

Pour son cousin boulanger, il est condamné à un an d'emprisonnement dont 5 mois avec sursis et l'obligation de travailler et de dédommager les victimes. Il passera les 7 autres mois en détention ferme.

"Il y a un grand absent, c'est Nahel. Cette mort là, personne n'en parle. Elle est dramatique, et sert de prétexte"

15h40 : Le procureur requiert de la prison ferme contre les deux jeunes cousins

"Il y a un grand absent, c'est Nahel. Cette mort là, personne n'en parle. Elle est dramatique, et sert de prétexte", commente le procureur, qui requiert contre les deux cousins 12 mois de prison ferme, dont 6 mois avec sursis probatoire et 6 mois avec bracelets électroniques. L'avocate du jeune boulanger demande la relaxe de son client, faute de preuves. L'avocat du nouveau bachelier demande une peine plus adaptée, "comme un avertissement pour ne pas nuir à son propre avenir."

15h20 : Deux vidéos de caméras de surveillance visionnées

Après une courte suspension d'audience, le procès reprend. La présidente du tribunal demande aux deux jeunes cousins si c'est bien eux que l'on voit casser la vitrine, entrer dans le magasin Lacoste et ressortir avec des vêtements. L'un des deux confirme, l'autre continue de nier sa présence sur les lieux. "Tout a dégénéré, tout est allé très vite. Je n'ai pas réflchis. Je n'aurais pas du faire ça, je m'en suis rendu compte après", explique celui qui vient d'avoir son bac, déjà condamné en 2020 par un juge des enfants pour intrusion et dégradationtion dans un collège. Il conclut par "Je regrette."

14h40 : Deux autres prévenus appelés à la barre

Les deux prévenus sont cousins. L'un d'entre eux est boulanger, l'autre vient tout juste de décrocher son baccalauréat... ce mardi. Ils sont jugés pour vol de lunettes et de vêtements, pour un préjudice estimé à 3000€. En tout, c'est 66 paires de lunettes et une dizaine de vêtements saisis. "C'était le chaos en ville. Je suis resté longtemps dans le magasin. Au dernier moment, j'ai stressé et j'ai récupéré des choses", témoigne le nouveau bachelier. Son cousin, lui, reste sur sa version connue lors de sa déposition. "Je n'ai pas volé, je n'ai rien fait."

Le procureur requiert 18 mois ferme et 10 ans d'interdiction du territoire contre le premier prévenu

Le procureur requiert 18 mois d'emprisonnement avec la révocation de son sursis probatoire. Il demande également 10 ans d'interdiction du territoire national. L'avocate du prévenu, quant à elle, demande la relaxe. "Les lunettes que mon client a trouvé ne sont pas de la marque Lacoste, il n'a pas pu piller ce magasin", insistant sur la santé mentale du prévenu, qui semblerait avoir des problèmes avec l'alcool. "Il lui faut des soins, pas de l'emprisonnement", réclame son avocate.

14 heures : "Ah bon ? Les lunettes poussent dans la rue ?"

Le premier prévenu s'avance. Il est Marocain et présent en France depuis 2020. Il lui est reproché le vol de 4 paires de lunettes aux magasins Lacoste de Saint-Etienne. Trois d'entre elles représentent une somme de 845,50€. "J'ai trouvé ces lunettes dans la rue. J'avais bu de l'alcool, je suis désolé, c'est la dernière fois", explique le prévenu de 33 ans en pleure. La présidente en charge du dossier lui rétorque : "Ah bon ? Les lunettes poussent dans la rue ?"

Nathan Vacher

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