Discret, gratuit et simple d’utilisation, ce nouveau dispositif s’adresse aux victimes pour qui se rendre en gendarmerie est trop risqué. « Une dame m’a raconté qu’un jour, son conjoint avait mis son téléphone dans le micro-ondes pour l’empêcher d’appeler le 17 », explique Olivier Cauderlier, major de la brigade de gendarmerie de Feurs. Grâce à ce système, la victime peut rédiger sa plainte, la poster dans une boîte aux lettres de la ville, sans éveiller de soupçons.
Une prise en charge locale efficace
Les lettres, d’abord reçues par La Poste, sont transmises une fois par semaine à la gendarmerie de Forez Est. Une fois informés, les gendarmes se rendent directement au domicile de la victime pour entamer les premières investigations. Catherine Lhenry, juriste et formatrice dans l’association "AISPAS 42", explique : « Les associations partenaires interviennent aussi, offrant un soutien psychologique et juridique essentiel. »
La santé mentale, une priorité
Ce dispositif s’inscrit dans une démarche globale portée par Forez Est. « Les violences intrafamiliales touchent non seulement l’intégrité physique des victimes, mais aussi leur santé mentale. Pour résoudre ces situations, il faut également accompagner les agresseurs, à la fois pour les punir et les soigner », souligne Pierre Vericel, président de la communauté de communes Forez Est.
En 2023, les violences conjugales ont concerné 271 000 victimes en France, dont 85 % de femmes. Face à une augmentation de 10 % en un an, des initiatives comme celle-ci s’avèrent cruciales pour compléter les dispositifs nationaux et offrir des solutions adaptées aux réalités locales.
T.RIVIERE