800. C’est le nombre de postes de médecins praticiens qui manquent aujourd’hui sur le territoire Français. La Loire n’y fait malheureusement pas exception, et après l’annonce de la fermeture des urgences à Feurs, la ligne se Smur fait office de dernier espoir. « On s’est rapprochée d’une start-up pour présenter le territoire auprès de médecin et d’infirmière. Mais après il faut que ces derniers acceptent de venir travailler chez nous », conclut Marianne Darfeuille maire de la commune. Membre du bureau du comité de soutien et de défense du centre hospitalier du forez, Maryline Grivot fait surtout remarquer que derrière ce travail, un manque de temps et un réel danger concernant l’avenir hospitalier est à observer. « C’est important de dire qu’avec la fermeture à Feurs, il y a des répercussions sur le site et que si nous ne sommes pas vigilants, d’autres évènements de ce type pourront se produire ailleurs. »
Jean-Pierre Taite « Je n’aime pas promettre des choses aux gens »
Une solution sur le papier possible et à moindre mal pour la ville de Feurs, mais dans la pratique, cette ligne de Smur demande dans un premier temps une validation de la part de l’ARS et… du personnel. « Je n’aime pas promettre des choses aux gens, dans le contexte actuel il est très difficile de recruter dans ce domaine, donc faire venir près de 5 à 6 personnes, ce n’est pas quelque chose de simple », analyse Jean-Pierre Taite. Ancien médecin au CHF, Claude Mondesert délégué à la santé pour la commune de Feurs n’est pas étonné par la situation actuelle et le manque de médecin : « la démographie médicale n’a pas assez anticipé les besoins accrus de la population. Le nombre de nouveaux praticiens chaque année n’est pas assez important pour combler le manque. »
Preuve de la forte mobilisation, un courrier trans-partisan entre Jean-Pierre Taite et les sénateurs Jean-Claude Tissot Pierre-Jean Rochatte a même été envoyé à l'ARS, pour soutenir ce projet.