L'histoire de Dessintey trouve son origine dans un projet de recherche du Pr Pascal Giraux, médecin du CHU de Saint-Étienne, sur la thérapie miroir, utilisée notamment pour la rééducation du membre supérieur pour des patients victimes d’AVC, de douleurs chroniques, de traumatismes orthopédiques ou encore d’amputation. "Cette technique de rééducation est efficace, mais restait peu pratiquée", explique Nicolas Fournier, co fondateur de la société avec Davy Luneau et le Pr Giraux. "Notre idée était de digitaliser cette technique pour la rendre plus accessible. L’illusion créée par le dispositif permet en effet d’améliorer la plasticité du cerveau". Le dispositif reproduit l’image du membre sain et en mouvement à la place du membre lésé, pour faire croire au cerveau que ce dernier bouge, activant ainsi les zones cérébrales de la motricité grâce à la perception.
Un dispositif d'auto-rééducation
Depuis 2017, Dessintey a ainsi équipé plus de 250 établissements de santé dans le monde et réalise aujourd’hui un chiffre d’affaires de 6 millions d’euros. L’équipe, qui compte aujourd’hui 25 personnes, a planché par la suite sur le SRT5, lancé récemment, dispositif d’auto-rééducation qui stimule le patient de façon ludique et intuitive, par l’intermédiaire d’une sphère manipulée à une ou deux mains. "L’une des principales problématiques des structures de rééducation est qu’elles accueillent de plus en plus de patients, avec des moyens limités", souligne Nicolas Fournier. "L’objectif est de leur fournir des outils pour travailler et de rendre le patient davantage acteur de sa rééducation." Afin de favoriser l’usage d’outils intuitifs, la société travaille régulièrement avec des designers, et plus globalement avec des partenaires locaux, pour réduire également son empreinte écologique.