Scolarisés depuis le début du mois de juin, les six enfants et leurs parents ont passé leur première nuit dans la bibliothèque de l'école Gaspard-Monge, à Saint-Etienne. Un temps de repis pour cette famille qui a fuit la guerre en Ukraine et ses conséquences.
Les parents d'élèves se mobilisent
C'est le collectif LPE (Logement pour les Elèves) qui a trouvé cette solution très provisoire, après s'être rendu compte que les enfants avaient dormi dans divers lieux du centre-ville de Saint-Etienne (gare Chateaucreux, place de l'Hôtel de Ville, hall du CHU). Ils prévoient même de les accompagner ce mardi soir, et de se relayer toute la semaine, jusqu'à ce qu'une solution soit trouvée.
Car la Préfecture, jointe par nos soins, ne trouve pas de solution. Malgré une hausse de 40% du nombre de places en hébergement d'urgence, toutes ont été pourvues dans la Loire, selon les autorités.
Vives inquiétudes après le 10 juillet
Une situation dramatique qui n'étonne plus les membres du collectif "Pour que personne ne dorme à la rue". L'un de ses porte-paroles, Jean-François Peyrard, rappelle que 3 000 bénévoles, répartis dans 27 associations du Pilat au Roannais, ouvrent à la solidarité, en hébergeant 140 familles et 65 mineurs isolés. Soit environ 700 personnes, "qui évitent ainsi d'appeler le 115. Mais nous n'avons pas vocation à être un 115 bis" prévient Jean-François Peyrard.
Après le 10 juillet, et la fermeture des hébergements d'urgence gérés par l'Etat, ce sont près de 140 personnes qui pourraient se retrouver à la rue, rien qu'à Saint-Etienne.