« Le Mercredi 15 de Novembre 1581, je partis de Lyon après dîner, & par un chemin montueus vins coucher à BORDELIERE, cinq lieues, village où il n’y a que deux maisons. De là le Jeudi matin, fîmes un beau chemin plein, & sur le milieu d’icelui près de Fur, petite villette, passâmes à bateau la rivière de Loire, & nous rendîmes d’une traite à L’HOSPITAL, huit lieues, petit bourg clos. De là, vendredi matin, suivismes un chemin montueus, en temps aspre de neiges, & d’un vent cruel, contre lequel nous venions & nous rendîmes à TIERS, six lieues » Ces quelques lignes sont extraites d’un journal que Michel de Montaigne, écrivain et philosophe, a écrit pendant un trajet de Rome jusqu’à Bordeaux en 1581.
Une forte concurrence
Élu maire de Bordeaux, il entreprit un voyage traversant la France d’est en ouest. Un itinéraire qui a été retracé et balisé en grand chemin de randonnée appelé ; le GR89. Ce tracé n’est pas le plus connu du département de la Loire. Il est parfois éclipsé derrière le célèbre chemin de Compostelle. Les deux se croisent devant la Bâtie d’Urfé à Saint-Étienne-le-Molard, lieu emblématique de Loire Forez. « Sur les chemins de randonnée se développent des gîtes et des accueils pour les randonneurs. On arrive a créer une économie sur ce tourisme-là. Pour l’instant, elle est beaucoup plus importante sur celui de Saint-Jacques-de-Compostelle, mais on peut espérer qu’elle se développe lorsque que le chemin de Montaigne ira jusqu’à Bordeaux. » Pour le moment, la fin du balisage est prévue, mais aucune date officielle n’est annoncée.
Marie-Lys Pariot