"Nous sommes sur un bâtiment de 1 250m2 au sol, et qui a été laissé dans un parfait état par les anciens locataires", explique Michel Mérieux, l'agent immobilier en charge de cet espace unique à Saint-Etienne.
S'il s'est spécialisé dans le commerce depuis plus de 30 ans, à Saint-Etienne, Michel Mérieux connaît parfaitement la valeur de bien : "C'est un bâtiment des années 30, qui a été un exemple pour toutes les autres Nouvelles-Galeries de France" affirme fièrement ce stéphanois amoureux de sa ville.
Un emplacement loin d'être idéal, et un loyer élevé
Propriété d'une société parisienne, le bâtiment ne parvient pourtant pas à trouver de locataire, ou à défaut de repreneur. Ce sont alors deux critères principaux qui bloquent d'éventuels repreneurs. L'amortissement du bien est prévu sur 12 ans (si le repreneur est privé). Mais avec un loyer estimé à près de 100 000€ par an, il faudrait que ce repreneur utilise la totalité du site pour être rentable. Car le risque de le diviser en plusieurs lots, est de devoir réaliser des travaux, qui ferait invariablement augmenter le loyer. Michel Mérieux propose donc qu'une collectivité rachète le lieu, afin de pouvoir étaler la rentabilité sur 20 ans.
Le deuxième problème découle donc du premier. Si le nouveau locataire reprend l'ensemble de l'espace (comme le faisait H&M), il faut s'attendre à un panier moyen limité. Car il n'y a pas de place à proximité pour se garer, et cela rend donc plus compliqué l'installation d'un commerce alimentaire par exemple, du type grande surface. D'autant que la problématique de l'approvisionnement d'un tel commerce se pose aussi, en plein centre-ville.
Seule obligation, que le commerce soit dit "traditionnel", c'est à dire d'achat-revente. Cela empêche donc une enseigne de service de s'y implanter (salle de sport notamment). La problématique est donc multiple. L'agent immobilier, lui, a plusieurs rendez-vous de programmer d'ici la fin du mois. Affaire à suivre...