Après une troisième manifestation plus calme mardi pour cause de vacances scolaires, les Stéphanois se sont rassemblés en nombre ce samedi matin à partir de 10 heures sur le parvis de la gare Chateaucreux. Comme à l'accoutumée, le cortège, avec la CGT en première ligne, a rejoint le centre ville de Saint-Etienne pour terminer par un rassemblement sur le parvis de la Mairie.
Du côté de ces manifestants, la volonté est de rester mobilisé, même si on sent que le gouvernement ne va pas forcément faire marche arrière. "Il faut montrer qu'on est toujours présent, en nombre, contre cette réforme", témoigne Dias. "Ils n'ont pas l'air de nous écouter, mais il faut continuer."
Plus de 30000 manifestants à Saint-Etienne selon la CGT. le syndicat dénombre plus de 10000 manifestants à Roanne. #manif11fevrier #ReformeDesRetraites pic.twitter.com/tai1KQLsdm
— TL7 (@tl7loire) February 11, 2023
Vers une radicalisation du mouvement ?
C'est le débat de ces derniers jours. Le mouvement intersyndical contre la réforme des retraites va-t'il s'effacer du paysage médiatique des prochaines manifestations contre la reforme des retraites pour laisser place à une radicalisation du mécontentement de ceux dans la rue ? "La fin de l'ère des Gilets Jaunes manquent", témoigne une manifestante. "On a vu que lorsqu'il y avait de la casse, le gouvernement réagissait plus."
Interrogé sur la question, Mireille Carrot, secrétaire générale de la CGT Loire ne souhaite pas ce basculement du mouvement, mais admet que l'État ne pourra s'en prendre qu'à lui-même. "On souhaite garder cet esprit familial, d'unité. Il faut simplement que l'État cède de par nos manifestations pacifistes. Par contre, si le mouvement se radicalise de lui-même, que les gens dans la rue souhaitent passer à des protestations plus radicales, l'Etat ne pourra s'en prendre qu'à lui-même."
Il est encore trop tôt pour affirmer la tendance que le mouvement anti-réforme des retraites devrait prendre. La prochaine manifestation intersyndicale se déroulera jeudi.
N.V.