Rue des Docteur Charcot, la mobilisation des enseignants a débuté à 11h30 ce matin. Une cinquantaine de professeurs et de syndicats d’enseignants étaient présents. Leur principale revendication, le retrait immédiat des mesures annoncées par l’ancien ministre de l’Éducation Gabriel Attal. Et notamment celles concernant les groupes de niveaux. « On est nombreux à trouver que c’est une très mauvaise idée puisqu’on va mettre les élèves faibles ensemble et il n’y aura personne pour les tirer vers le haut. Les groupes de niveau mettent à mal également les options. En tant que professeur de lettres, on me demande de baisser mon temps de travail en latin pour prendre un groupe de niveau en français », témoigne Aline Chopart, enseignante de lettres classiques au collège du Pilat à Bourg-Argental.
"Les groupes de niveaux, c’est pédagogiquement une catastrophe"
Les enseignants souhaitent apporter une éducation de qualité aux jeunes. Il est donc primordial pour eux d’en avoir les moyens avec de meilleures conditions de travail. Selon eux, la réforme est une catastrophe pédagogique. « La seule manière d’avoir une éducation. De qualité, c’est d’avoir les moyens. Avec des classes qui ne soient pas surchargées, le recrutement massif de professeurs, et aujourd’hui cette réforme fait tout l’inverse. Les groupes de niveaux, c’est pédagogiquement une catastrophe », explique Simon Rubert, professeur d’histoire-géographie au collège Honoré d’Urfé.