Le 28 décembre 2022, Mehdi Berroukeche est sauvagement assassiné par son co-détenu dans le quartier de semi-liberté de la maison d’arrêt de la Talaudière. Le jeune homme a vécu un acte de barbarie, son crâne était fendu en deux, plusieurs parties de son visage étaient découpées. Ce jeudi, sa mère, Sarah Ribeiro, se déplace à Paris, elle sera présente à l’Assemblée nationale aux côtés de la députée Andrée Taurinya lors d’un colloque sur les conditions de vie carcérale pour faire entendre son combat et rendre justice à son fils.
Besoin de vérité
Par son combat Sarah Ribeiro souhaite rendre justice à son fils, elle qui se pose encore des questions sur la mort de Mehdi : "Je ne comprends pas comment les surveillants ont mis autant de temps pour intervenir, alors que l’agression a duré plus de 45 minutes. Je me demande aussi pourquoi le directeur de la maison d’arrêt m’a prévenu de la mort de Mehdi quatre jours après."
"Les surveillants ne sont pas formés pour accueillir ce genre de personne"
L’un des principaux combats de cette mère originaire de Montbrison est de trouver des solutions pour mettre en place des prisons dédiées spécialement aux personnes atteintes de troubles psychiques : "Quand on a des problèmes psychiatriques, on ne peut pas aller en prison, les surveillants ne sont pas formés pour accueillir ce genre de personne. Un surveillant reste un surveillant, ce n’est pas un médecin."
Pour rendre hommage à Mehdi Berroukeche, son fils, Sarah Ribeiro a créé l’association, Justice Mehdi Berroukeche, pour améliorer les conditions de vie des détenus et leur assurer plus de sécurité.
D.Nazon