Médecins : "1 cabinet sur 2 fermé...mais peut-être pas à cause de la grève"

29 Décembre 2022
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Alors qu'une grève touche de nombreux cabinets de médecins dans la Loire, comme en France, le docteur Yannick Frézet (généraliste à Rive-de-Gier) a une autre vision des difficultés pour trouver un médecin cette semaine.

"S'il y a eu un gros mouvement de grève le 1er et 2 décembre, actuellement de nombreux médecins sont en congés". Le diagnostique est posé d'entrée, le docteur Yannick Frézet - médecin généraliste à Rive-de-Gier, et vice-président de l'URPS Médecins - ne croit pas beaucoup à l'effet grève sur la fermeture des cabinets cette semaine. "On a une estimation sommaire d'un cabinet sur deux qui est fermé actuellement. Mais il nous est très difficile de dissocier le motif de ces fermetures."

 

Des prix à la consultation d'environ 48€ à l'échelle européenne

Et concernant les motifs de la grève, le docteur Frézet rappelle tout d'abord que le mouvement qui a lancé la grève - Médecins pour demain - est "un mouvement populaire, qui a ensuite été rejoint par les syndicats". Et si Yannick Frézet et l'URPS partagent "un constat qui va bien au-delà de la rémunération". C'est l'un des problèmes principaux, avec une consultation à 25€, là où la moyenne européenne se situe à 48€.

Mais le médecin ripagérien ne croit pas que le doublement du prix de la consultation règlera tous les problèmes. Pour lui, la solution est globale, structurelles et immobilière, dans l'approche des cabinets. Yannick Frézet milite ainsi pour la mise en place d'assistants médicaux, pour poser un premier diagnostique sur les patients, avant qu'ils ne soient reçus par le médecins.

Un "mésusage de la ligne 15"

Yannick Frézet, qui est également médecin régulateur au centre 15, pointe aussi un "mésusage" des appels d'urgence. "Il faut que les patients soient raisonnables. Qu'ils acceptent notamment qu'une fièvre chez un enfant qui n'a pas de signes de gravité, ni d'antécédent de santé, soit traitée avec du Doliprane et une attention particulière. Cela ne nécessite donc pas un avis médical dans les deux heures suivant l'apparition de la fièvre."

Le médecin conclut avec cette prédiction : "Il y aura d'autres mouvements dans les jours, semaines et mois à venir, afin de faire comprendre qu'il faut réfléchir au sens très large de l'utilisation et du fonctionnement de notre système de santé".

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