À Saint-Étienne, la manifestation a pris le départ de la Bourse du Travail, traversant ensuite la Place Jean Jaurès, avant de se disperser dans une ambiance revendicative. Les manifestants, fonctionnaires et agents territoriaux, se sont mobilisés, affirmant leur opposition à la réforme des retraites et aux réductions budgétaires imposées par le gouvernement.
Un mouvement global de contestation
À l'origine de cette mobilisation, la réforme des retraites et ses conséquences sur les travailleurs du secteur public. De nombreux manifestants ont également exprimé leur frustration face à la gestion des finances publiques, qu’ils estiment au détriment des services publics essentiels.
Mireille Carrot, Secrétaire départementale de la CGT Loire, a pris la parole pour dénoncer les sacrifices imposés aux fonctionnaires : « On s'oppose à cette politique menée par le gouvernement qui vise à toujours vouloir nous faire faire des sacrifices en nous annonçant une augmentation des budgets militaires. On voudrait nous faire digérer qu'il n'y a plus d'argent pour les services publics ni pour les retraites. Et donc c'est ce qui sert de prétexte aujourd'hui pour le gouvernement pour dire qu'on ne peut pas bouger aux 64 ans, on ne peut pas bouger à la réforme des retraites, alors que nous on considère qu'au contraire, il y a matière aujourd'hui à augmenter les budgets sociaux, à faire que la vie des gens sera meilleure. »
Cette critique rejoint celle d’autres représentants syndicaux, notamment Yves Bernard, co-secrétaire de la FSU 42, qui a dénoncé les nouvelles mesures affectant les conditions de travail des agents publics : « Le gouvernement attaque encore et encore nos statuts, nos droits. On peut penser par exemple à une baisse de 10% de prise en charge de nos arrêts maladie. Un agent va être en arrêt maladie et au lieu d'être payé à hauteur de 100%, ce sera à 90%, ce qui va peser bien entendu et puis qui culpabilise des agents qui pourtant sont en maladie. »
Les fonctionnaires en première ligne
Les manifestants demandent également davantage de moyens pour une fonction publique qu'ils jugent en souffrance. Selon eux, les conditions de travail se sont dégradées ces dernières années et les réformes actuelles ne font qu'aggraver cette situation. Abdelhalim Soualmi, Secrétaire départemental adjoint de l'UNSA 42, a souligné ce sentiment général de découragement parmi les fonctionnaires : « Les fonctionnaires de la fonction publique en ont un peu marre de tout ce qui se passe, de toutes les réformes et demandent aux présidents et au gouvernement de revenir sur la réforme des retraites et demandent à ce que les fonctionnaires ne soient pas pénalisés en premier. »
Pour les syndicats, la question des retraites n’est qu’une partie d’un problème beaucoup plus large concernant la précarité des conditions de travail et les régressions sociales dans la fonction publique.
La préfecture a estimé à 550 le nombre de manifestants à Saint-Étienne, et à 170 à Roanne. Ce rassemblement est un signe fort de la détermination des fonctionnaires et des agents territoriaux, qui continuent à défendre leurs droits et à demander un véritable changement dans la gestion des finances publiques.
AC