"Tout le monde déteste Bardella", "Tout le monde déteste les fachos". Les slogans envers le Rassemblement National, au lendemain de leur victoire écrasante aux élections européennes, étaient nombreux ce lundi soir à Saint-Étienne. Dans la Loire, le parti d'extrême droite arrive en tête des suffrages avec près de 36 % des voix.
Dès 20 h, et à l'appel des organisations de gauche, les manifestants se sont donnés rendez-vous sur la Place du Peuple. Au total, ils étaient près de 1 200 selon les syndicats. "Ça fait chaud au cœur de voir que les Stéphanois s'élèvent par rapport aux résultats", se félicite Mireille Carrot, secrétaire générale de l'Union Départementale CGT Loire. De son côté, Eddy, manifestant, est "fier que les gens perpétuent la tradition stéphanoise anti-fasciste".
"Un tournant dans l'histoire"
Dimanche soir, le président de la République Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l'Assemblée nationale. La dernière fois, c'était en 1997 sous la présidence de Jacques Chirac. Pour Lou, présent lors de ce rassemblement, la France est à "un tournant de son histoire", et que dès le 30 juin, "tout le monde doit se réunir pour contrer l'extrême droite", juge-t-il. Notons que ce soir, les quatre forces de gauche sont tombées d’accord sur la mise en place d’un « front populaire » pour les législatives anticipées.
Le député Quentin Bataillon visé
Après avoir défilé au cœur du centre-ville, les manifestants sont arrivés place de l'Hôtel de Ville vers 21 h 15. Sur place, des individus cagoulés s'en sont pris à la permanence du député de la première circonscription de la Loire, Quentin Bataillon, membre de Renaissance. La porte d'entrée a été forcée avec des coups de pied avant qu'une poubelle ne prenne feu dans le hall d'entrée. Quelques minutes plus tard, les forces de l'ordre sont arrivées pour disperser les manifestants.
Tristan.L