La nouvelle est tombée ce jeudi, dans la journée. Un ancien mafieux a été interpellé dans les rues de Saint-Etienne, secteur Châteaucreux. On apprend alors qu'il était recherché depuis 16 ans par les autorités italiennes, et qu'il aurait commis deux meurtres en 1991. Ce vendredi matin, Saint-Etienne se réveille, mais certains plus choqués que d'autres. "C'était un excellent salarié, on est tous un peu choqué. C'était quelqu'un de très gentil, très souriant. Moi, comme mes salariés, on est tous un peu retournés", témoigne timidement Maurizio Diana, gérant de la pizzeria L'Agora, qui employait depuis plus de trois ans Edgardo Greco.
"Un baron de la mafia, ce n'est pas tous les jours"
"C'est une super bonne pizzeria, comme quoi ça ne veut rien dire. On ne s'attendait vraiment pas à ça. Surtout à Saint-Etienne. Ici, on n'a pas vraiment l'habitude. Un baron de la mafia, ce n'est pas tous les jours", commente un client de la pizzeria.
"Très gentil", "agréable" et toujours à proposer des cafés
En se rapprochant du centre-ville, nombreux sont les commerçants et clients habitués des bars du quartier Saint-Jacques à se remémorer un homme attachant, bien loin de ce qu'on peut décrire de lui dans les récentes nouvelles. "On buvait de temps à autre le café ensemble. On discutait beaucoup de football, et de la série A (ndlr : championnat italien). Ça m'a énormément choqué d'apprendre cette nouvelle cette nuit", explique un habitant du quartier.
"Quand je l'ai vu dans l'article je ne l'ai pas reconnu. Mais avec les autres photos là j'ai compris. C'était une homme sympathique, gentil, qui passait souvent dire bon courage", explique Marlène Carrot, responsable du magasin Tommy Hilfiger, complétée par sa voisine pharmacienne, Mireille Bertelli : "Il était très gentil avec nous, vraiment quelqu'un de souriant. Il nous invitait souvent prendre le café et nous le ramenait du bar d'à côté à la pharmacie."
L'homme avait acheté un fond de commerce en 2021 pour réaliser des pizzas rue Pointe Cadet. L'affaire n'a tenu que quelques mois, avant de fermer et vendre à nouveau. Mais c'est grâce à la reconnaissance faciale des photos de l'article de l'ouverture de son restaurant que Edgardo Greco, allias Paolo Dimitrio ou encore "Rocco" pour ses anciens collègues, a été reconnu.
N.V.