Le préavis, déposé par le Syndicat CGT de Saint-Étienne Métropole, dénonce des conditions de travail de plus en plus insoutenables, exacerbées par des changements dans la gestion des déchets. Mickaël Chambas, Secrétaire Général CGT à Saint-Étienne Métropole, exprime la frustration des agents face à l'inaction des autorités compétentes.
Une insalubrité croissante et une surcharge de travail
L'une des raisons majeures de cette mobilisation est la dégradation de l'insalubrité dans la ville de Saint-Étienne. Les éboueurs dénoncent une gestion inefficace des déchets, surtout depuis la modification des fréquences de collecte en juillet 2023. Auparavant, les déchets étaient collectés trois fois par semaine ; désormais, il n'y en a plus que deux, ce qui engendre un mauvais traitement des déchets et une surcharge des tournées de collecte. Cette réduction de fréquence a pour conséquence une mauvaise répartition des déchets et, surtout, une exposition accrue à des risques sanitaires pour les agents, avec des déchets inappropriés, voire dangereux, retrouvés dans les bacs ou à proximité.
Un manque de dialogue avec la direction
Malgré plusieurs tentatives de dialogue avec les autorités de Saint-Étienne Métropole, aucune avancée significative n'a été enregistrée. Les éboueurs, exaspérés, sont désormais contraints de mener une action forte pour se faire entendre. Leurs revendications sont claires : une revalorisation de la SMAF (salaire pour travaux dangereux et insalubres) de 100 € mensuels, une meilleure gestion des déchets, des moyens supplémentaires pour lutter contre les incivilités, ainsi que la création de nouvelles tournées pour alléger la charge de travail.
Ce préavis de grève s'inscrit dans un contexte de mécontentement croissant face à des décisions administratives jugées injustes et néfastes pour la qualité de travail des éboueurs. Alors que la grève n’a pas encore débuté, elle pourrait bien s’étendre à l’ensemble des agents des communes de la Métropole si aucune réponse satisfaisante n’est apportée.
AC