L’équipe municipale avance à l’aveugle. Initialement, le gouvernement demandait 5 milliards d’économies aux collectivités dans le cadre du budget Barnier, avant de ramener ce chiffre à 2 milliards. Pour Saint-Étienne Métropole, cela représente une perte de 2 millions d’euros. D’autres dispositifs comme le fonds de compensation de la TVA ou le fonds vert pourraient également être revus à la baisse.
« C'est une colère récurrente, car l'État ponctionne les collectivités, alors que nous, nous sommes obligés d’équilibrer nos budgets, contrairement à lui qui accumule les déficits. Nous avons élaboré notre budget sur la base des hypothèses relayées par les médias, mais nous attendons encore la confirmation des dotations. Et je rappelle que ces dotations ne sont pas un cadeau du gouvernement, mais la contrepartie des services publics que la ville assume à sa place », dénonce Gaël Perdriau, maire de Saint-Étienne.
Depuis 2014, la dotation générale de fonctionnement a fondu de 151,5 millions d’euros pour la ville. Mais la municipalité se veut rassurante : aucune hausse d’impôts n’est prévue d’ici 2026. La hausse de 15 % votée en 2024 aurait permis de dégager une épargne nette positive. Seuls certains projets jugés non prioritaires pourraient être mis en pause en cas de budget insuffisant.
T.RIVIERE