Le conseil d'administration de Casino, "sur recommandation unanime de son comité ad hoc regroupant la quasi-totalité des administrateurs indépendants, a décidé de poursuivre les négociations avec EP Global Commerce a.s. (Daniel Kretinsky, NDLR), Fimalac (holding de Marc Ladreit de Lacharrière, NDLR) et Attestor", selon le communiqué de Casino publié lundi soir. Objectif: "parvenir à un accord de principe sur la restructuration de la dette financière du groupe d'ici la fin juillet 2023", rappelle le groupe, qui fait face à un endettement écrasant, annoncé à 6,4 milliards d'euros à fin 2022.
Saint-Etienne restera le siège mondial du groupe de distribution
L'offre du consortium mentionne explicitement le maintien prévu du siège social à Saint-Etienne et des fonctions administratives, qui y seront rassemblées. Elle affirme ne pas prévoir de suppressions d'emplois et, au contraire, "vise à la création d'emplois en magasins et centres logistiques". Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire avait indiqué le 11 juillet que l'Etat veillerait à "la solidité du projet industriel" et à l'avenir des 50 000 salariés du groupe" en France. Le consortium ferme la porte au patron historique de Casino, Jean-Charles Naouri, actuel propriétaire du groupe mais qui ne le sera plus au terme de l'opération, quel qu'en soit le dénouement. Il est prévu de nommer PDG Philippe Palazzi, ancien de Metro, conseillé par Jean-Paul Mochet, ancien patron de Monoprix et Franprix.
Ce feu vert des administrateurs du groupe Casino lundi soir permet ainsi de "poursuivre les négociations" avec les créanciers, dans l'objectif de les boucler d'ici le 27 juillet, date de présentation des résultats semestriels de Casino.
ZF avec AFP