Le mouvement des agriculteurs est suspendu après les annonces du gouvernement. Maxime Brun, éleveur, et Secrétaire Général à la FDSEA de la Loire, reprend son travail de manière habituelle. Pendant les dix jours de mobilisation, c’est son frère et associé qui l’aidait quand lui allait sur les points de blocage. « On s’est organisé pour faire des roulements. J’avais des longues journées, mais c’était la ferme avant tout. »
Une mobilisation historique
La période hivernale, plus creuse dans le travail des agriculteurs a permis à toutes les filières de se mobiliser pour un rassemblement historique. « On a vu un rassemblement de tous les métiers agricoles. Le mois de janvier est plus calme pour les éleveurs de vaches allaitantes comme moi, mais aussi pour les céréaliers, ils n'ont pas de semis à faire par exemple. C’est pour ça aussi que le mouvement a pris. » Affirme-t-il.
« La mobilisation s’est très bien passée, même si on bloquait les gens, ils comprenaient notre situation. » L’objectif de bloquer au maximum Lyon a été atteint. Quatre points importants de blocage autour de la Ville étaient mis en place.
Les promesses du gouvernement
Ce jeudi, Gabriel Attal, le Premier ministre a tenu un discours pour répondre à la colère des agriculteurs qui satisfait, pour l’instant, les syndicats. Ils ont abordé des « points importants » selon Maxime Brun : la loi Egalim, les importations et les négociations avec les entreprises « qui ne jouaient pas le jeu ». Maintenant, ils veulent étudier ces propositions et attendent de voir leurs applications.
Le monde agricole n’hésitera pas à se servir des enjeux politiques pour leur propre cause. « Il y a une échéance à court terme, le salon de l’agriculture dans trois semaines. Si on n'a rien d’ici là, il pourrait mal se passer. On pourrait, par exemple, interdire l’entrée aux politiques. À quelques mois des élections européennes, le salon, c’est une occasion pour eux de se montrer. » termine Maxime Brun.
M.L. Pariot