Auvergne-Rhône-Alpes est la première région industrielle de France. Pourtant, elle manque d’ingénieurs. « Mais surtout, il manque des techniciens », concède Catherine Staron, vice-présidente de la région Auvergne-Rhône-Alpes, déléguée à l’enseignement supérieur. L’élue poursuit : « Même si nous en formons déjà beaucoup, ce n’est pas suffisant. Avec notre système économique développé, nous pouvons les garder sur le territoire. »
De nouvelles filières : de l’apprentissage au Bac +8
Depuis 2023, la région s’engage à hauteur de 140 millions d’euros pour soutenir les formations. Ce lundi, c’est la Loire qui en bénéficie. La vice-présidente s'est rendue à l’école d’ingénieurs publique Télécom, où elle a elle-même étudié, pour signer ce partenariat avec l’Université Jean Monnet.
Les futurs ingénieurs recevront du matériel de pointe pour suivre les avancées technologiques. L’école d’ingénieurs Télécom pourra également développer ses classes préparatoires. Combinée avec la Faculté des Sciences et Techniques, de nouvelles filières, de tous niveaux, verront le jour.
Voici les principales nouveautés :
- Filière par apprentissage « FISA Numérique Responsable »
- Filière ingénieur à Roanne
- Licence pro « Maintenance et Technologie : Systèmes Pluri-Techniques »
- Diplôme de spécialisation en photonique
D’ici 2030, l’Université Jean Monnet espère diplômer 135 étudiants supplémentaires par an.
Des investissements jusqu’à Roanne
« Un jeune sur deux hors des métropoles se projette deux fois moins dans les études supérieures », constate la vice-présidente de la région. Elle a donc été séduite par la proposition de Télécom de délocaliser une filière d’ingénieurs à l’IUT de Roanne. « C’est se rapprocher des entreprises et des familles des étudiants. Dans un contexte économique et social tendu, si le lieu d’étude est éloigné du domicile, certains étudiants hésiteront à poursuivre leurs études », explique avec fierté Florent Pigeon, président de l’Université Jean Monnet.
T.RIVIERE