Cette mobilisation fait suite à la diffusion mercredi dernier d’une vidéo choc, publiée par L214, mettant en lumière des actes de cruauté présumés dans cet établissement. On y voit notamment, selon l’association, des moutons mal étourdis ou encore vivants au moment de la découpe. La vidéo a rapidement suscité de vives réactions.
Claire Mallet, référente L214 à Saint-Étienne, résume les raisons de la mobilisation :
« On est ici pour montrer les images au public de ce qui se passe dans l'abattoir de Charlieu, comme on a pu le montrer avec la vidéo sortie jeudi. Et puis aussi, on est là pour porter notre objectif : diviser par deux le nombre d'animaux tués d'ici 2030 pour la consommation en France. »
L’association dénonce des violences systémiques :
« Depuis 2008, on a sorti plus de 150 vidéos d’élevage et d’abattoir. Les violences, elles se répètent tout le temps. Ce n’est pas juste des cas isolés, c’est le système qu’il faut changer. »
Une vidéo qui fait réagir les autorités
Les services de l’État ont rapidement réagi. Après analyse des images par des experts du ministère de l’Agriculture, le certificat de compétence en protection animale d’un opérateur a été retiré.
Cependant, la préfecture précise que l’abattoir reste ouvert, estimant que les faits constatés « ne justifient pas la suspension de l’activité ». La DDPP (Direction départementale de la protection des populations) annonce néanmoins un renforcement des contrôles et des mesures correctives. Une enquête judiciaire a également été ouverte.
De son côté, L214 a déposé plainte contre la Préfecture et appelle à un rassemblement ce mercredi à 10h devant ses grilles pour exiger la fermeture définitive de l’établissement. Une pétition en ligne a déjà recueilli plus de 61 000 signatures.
Une reconversion du modèle ?
Au-delà de cette affaire, L214 veut porter un message plus large :
« Ce qu’on demande, c’est la fermeture de l’abattoir par rapport à ces actes de cruauté. Mais au fond, c’est le système qui est problématique. On le sait très bien, les éleveurs et les travailleurs d’abattoirs sont contraints, précarisés. Il faut des politiques fortes pour sortir de ce système et proposer une alternative. »
Une manifestation est d’ores et déjà prévue le 30 avril, à partir de 10h, probablement devant la préfecture, en attente d’autorisation.
AC







