La mairie de Saint-Etienne est loin d'être animée ce samedi. Pourtant, un bureau est bel et bien ouvert, celui du premier adjoint Jean-Pierre Berger. Embarrassé par cette affaire, il n'en demeure pas moins confiant sur la sincérité de Gaël Perdriau.
Malgré sa mise en examen, six des sept chefs d'accusations ne sont plus retenus à la charge de l'édile de Saint-Etienne. Il n'en reste pas moins ce soupçon de chantage. "Il a choisi son équipe municipale, la moindre des choses c'est qu'on lui soit fidèles, jusqu'à qu'on me dise "t'es complètement nul d'avoir soutenu Gaël Perdriau pour telles et telles raisons",auquel cas je ferais amende honorable. Mais pour l'heure, ce n'est pas le cas", affirme Jean-Pierre Berger.
"Quand vous avez un enregistreur dans la proche, c'est vous qui pouvez énerver les gens pour qu'ils soient amenés à dire n'importe quoi"
Le premier adjoint doute par ailleurs de la volonté de Gilles Artigues au moment d'enregistrer une conversation avec Gaël Perdriau et Pierre Gauttieri. "Quand vous avez un enregistreur dans la proche, c'est vous qui gérez, qui menez les débats. C'est vous qui pouvez énerver les gens pour qu'ils soient amenés à dire n'importe quoi", avant de poursuivre : "Dans le cadre de ces enregistrements peut-être que Gaël Perdriau a été amené à aller beaucoup plus loin que sa pensée."
"Pas de raison de démissionner"
Là où l'opposition demande la démission totale de Gaël Perdriau, d'autres sont plus mesurés et demandent un retrait le temps que l'affaire se termine. Pour Jean-Pierre Berger, "il n'y a pas de raison objective de démissionner. Il continue d'être présent, de travailler. Cela doit rester une décision personnelle."
Nathan VACHER