Depuis plus d’une semaine, les agents de collecte sont mobilisés pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail, qu’ils attribuent au changement de politique opéré par la Métropole en 2023. Ils réclament plus de reconnaissance, davantage de moyens, et une revalorisation de leur métier. Un appel à l’aide que la Métropole semble accueillir avec prudence, sans pour autant reconnaître un recul des conditions de travail. Malgré plus de 3H de négociations ce lundi, aucun point d'accord n'a été conclut.
Face à la presse ce mardi après-midi, François Driol, vice-président en charge de la gestion et du traitement des déchets à SEM, a réaffirmé la volonté de suivre un « calendrier syndical » pour traiter les demandes de revalorisation. Il a également insisté sur un point : « Ne pas impacter le portefeuille des habitants de la Métropole », que ce soit par l’impôt ou d'autres contributions.
Dans l’immédiat, la seule réponse concrète sera une campagne de communication visant à rappeler les bons gestes en matière de tri sélectif. Une initiative jugée très largement insuffisante par les grévistes.
Un statu quo risqué
Du côté des agents, l'inquiétude monte. Non seulement ils ne veulent pas faire peser plus lourdement leur grève sur les habitants, mais ils redoutent aussi de retrouver une situation sanitaire et logistique encore plus catastrophique lorsqu’ils reprendront le travail. Pour eux, l’urgence est double : obtenir des garanties et limiter les conséquences de leur mouvement.
En face, la Métropole n’écarte pas l’option de faire appel à des prestataires privés pour tenter de contenir la crise et éviter une paralysie prolongée du service de collecte.
Un nouveau rendez-vous syndical est prévu ce jeudi. Il sera sans doute décisif. Les deux parties affirment vouloir avancer, mais sans concessions claires, les points de blocage restent entiers. En attendant, les poubelles s’empilent et le climat social, lui, ne cesse de se tendre.
AC