Un demandeur d’emploi et un recruteur viennent de se taper dans la main, mais ça, ils ne le savent pas encore. Léo et Rahiley sont tous deux venus à ce job dating un peu spécial. « Je suis un peu timide de base », se justifie Rahiley. « Nous, ce qu’on veut dans notre entreprise, c’est du savoir-être, la formation on la fera en interne », argumente Léo.
« Des comportements intéressants pour les recruteurs »
Au rendez-vous des 98 demandeurs d’emploi et des 18 employeurs ce vendredi : des activités liées au badminton le matin, et des entretiens l’après-midi, dans l’anonymat le plus complet. « Les ateliers sont mis en place pour favoriser la pratique de tous », souhaite Thomas Champion, directeur sportif de la ligue Rhône-Alpes de badminton. Il poursuit : « Le but, c’est simplicité, convivialité et collectif. Il faut que je soutienne mon équipe et affronte les autres, ce qui permet de voir des comportements intéressants pour les recruteurs ». Le recruteur Léo est d’accord avec cette perspective : « On recherche des profils ouverts, qui n’ont pas peur d’aller vers les gens, donc cet événement convient tout à fait ».
Des rendez-vous en toutes détentes
La demandeuse d’emploi est, elle aussi, confiante pour les entretiens : « Le fait d’avoir vu tout le monde sous un autre angle me détend ». Rahiley, en recherche dans la petite enfance, ne croisera plus la route de Léo, sauf bonne surprise lors d’un entretien.
Et pour casser un peu plus les barrières, ces entrevues se passent aussi avec un mobilier original. Du matériel de sport servira de chaise : poutres de gym, poteaux de filet de badminton ou encore ballons de yoga.
Une réussite pour tout le monde
100 emplois sont à la clé pour cette journée. Une initiative portée par la fédération de badminton Auvergne Rhône-Alpes et le club de Saint-Chamond en collaboration avec France Travail. L’objectif : recruter sur des qualités plutôt que sur des compétences. Un succès pour la plateforme d’emploi, et la directrice du pôle de Saint-Chamond, Béatrice Bonnevie : « La tendance, c’est de se dire qu’un demandeur d’emploi sur trois va trouver chaussure à son pied ». 50 autres événements sont prévus dans la région en 2024. Cette année olympique, le COJO finance en partie ces événements. « Vu le succès, poursuivre en 2025 est en réflexion », apprend Thomas Champion.
T.RIVIERE