C’est une société au grand savoir-faire dans la fabrication de lames d’escrime : Blaise Frères. Depuis 1885, elle est installée à Chambon-Feugerolles et cette année, des centaines de lames d’épée, de fleuret et de sabre, ont été élaborées pour les épreuves des Jeux olympiques de cet été. Mais l’histoire de cette entreprise familiale ne commence pas par la fabrication de lames, « son activité principale était la forge à chaux », explique le Président de l’entreprise Daniel Cheynet.
Presque un siècle plus tard, l’entreprise s’est réellement tourné vers la confection de lames d’escrime.
Un travail en plusieurs étapes
Aujourd’hui, plus de 120 000 lames sont fabriquées par an, par les 28 salariés de l’entreprise. Mais pour obtenir une lame parfaite, elle doit passer par plusieurs étapes et différents contrôles. D’abord, des lopins de 10 à 15 cm sont découpés dans un alliage aéronautique, appelé le maraging, avant d’être chauffé une première fois à 1150° pour l’étirer et devenir ce qu’on appelle une maquette.
Cette maquette est ensuite envoyée à la forge pour être travaillé « suivant ce qu’on doit obtenir comme lame, on peaufine notre forge derrière, que ce soit pour des épées, des fleurets ou des sabres », détaille Benjamin Burjon, responsable de la forge.
Une fois que ce morceau d’alliage est devenu une lame, elle passe par les étapes de finition, dont le dressage. Cette opération est la plus longue réalisé sur la lame, puisqu’elle lui permet d’obtenir sa forme parfaite, « toutes les lames sortent plus ou moins tordues, en fonction des opérations et on essaye de remettre de la rectitude à ses lames », développe Bruno Blaise, responsable de production.
Une affaire en or
Grâce à son expertise, l’entreprise fabrique depuis de nombreuses années les équipements d’athlètes de haut niveau. Il y a quelques semaines, les épéistes Romain Canonne et Alexandre Bardenet sont venus dans l’atelier pour sélectionner leurs larmes pour les Jeux olympiques 2024.
Près d’une centaine de tireurs, sont déjà venus fabriquer leurs larmes dans cet atelier. En 2021, Romain Canonne a déjà remporté la médaille d’or lors des Jeux olympiques de Tokyo avec une lame de Blaise Frères, tous espèrent revoir leurs fabrications sur la plus haute marche du podium.