Dissimulé par les hauts sapins de Champoly, le château d'Urfé, datant du XIIe siècle, se dresse fièrement, malgré les ravages du temps. Depuis 45 ans, une équipe de bénévoles se consacre à la restauration de ce site historique, œuvrant chaque été pour préserver ce joyau du patrimoine local. Parmi eux, Michel Vila, professeur de physique-chimie à Blois, dans le Loir-et-Cher. « C'est intense, mais pour moi, ce sont de vraies vacances dans le sens où on est dépaysé de ce qu'on fait au cours de l’année », explique-t-il.
Le château, toujours plus accessible
Chaque année, les bénévoles relèvent des défis de taille, cette fois il fallait rendre accessible une ancienne salle du château, autrefois remplie de terre et de gravats. Ils ont également créé un chemin longeant la bâtisse pour les personnes à mobilité réduite. René Meilland, président de l'association Pour la Renaissance d'Urfé, décrit le processus : « On a rajouté de la terre afin de rejoindre les butes les unes aux autres. Sinon, il aurait fallu creuser et donc faire de la fouille archéologique, ce qui n’est pas possible sans un expert. »
L’urgence des travaux face à « un château de cartes »
Cependant, le chantier ne s’arrête pas là. Face à l'urgence, l'association doit faire appel à des professionnels l'été prochain pour renforcer une des tours du château, en péril. « Les pierres sont en train de se laver, donc d’enlever le mortier de chaux qu’il y a à l'intérieur. Elles se déstabilisent les unes après les autres et après, c'est un château de cartes », alerte René Meilland. Les chutes de pierres menacent de rendre le site dangereux, forçant l'association à fermer le chemin récemment créé. Pour éviter ce scénario, elle doit réunir 25 000 € afin de stabiliser la tour et maintenir ce petit toit de la Loire accessible au public.
Marie-Lys Pariot