Deux appartements, et bientôt un troisième servent à accueillir les personnes LGBT chassées par leurs familles. Pouvant aller jusqu'à 6 places, ces logements permettent à ces jeunes de se reconstruire.
"Je n'avais plus envie de vivre quand on m'a chassé"
Originaire du Mali, Papouta a été chassée par sa famille en 2011. "J'ai appelé mon papa, il m'a dit d'oublier que j'avais une famille, de faire comme si il était mort. En 2015, il est décédé, j'ai souhaité présenter mes condoléances en allant à mon village. En arrivant, on ma jeté des cailloux. Je n'avais plus envie de vivre", détaille la jeune femme.
"J'ai été obligé de me prostituer pour m'en sortir"
Dans la colocation, Mickaël est arrivé il y a 7 mois de Grèce. Originaire d'Angola, lui aussi a été chassé par sa famille. "Mes parents m'ont mis à la porte alors que j'étais mineur car j'étais efféminé. Ensuite, j'ai du me prostituer au pays pour m'en sortir."
En colocation, ces jeunes résidents pourront rester entre 6 et 9 mois pour pouvoir se reconstruire. Papouta souhaite continuer son travail de DJ ici en France. Quant à Mickaël, il est actuellement accompagné par des assistants social pour pouvoir monter son projet. La fondation espère s'agrandir pour pouvoir proposer jusqu'à 35 places d'ici 2025.
Nathan Vacher