C'est dans le cadre de la démarche RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) que ces quatre ruches ont été installées sur le toit de la plateforme colis et courriers de La Poste, à Saint-Étienne.
Trois apiculteurs pour s'en occuper
Car c'est un rêve qui poursuit Cyril depuis près de 35 ans. Passionné d’apiculture depuis toujours, mais entré à La Poste à l’âge de 16 ans, il a réussi à convaincre le directeur de la plateforme courrier d’installer 4 ruches sur le toit de l’établissement en avril dernier. "Le mantra c'est "quand les abeilles vont bien, tout va bien"" affirme fièrement ce manager de 51 ans.
Et pour gérer ces quatre ruches mises aux couleurs de La Poste, c’est Cyril qui est allé négocier le matériel. Deux de ses collègues connaissent aussi très bien l'activité. Car faire de l'apiculture ne s'improvise pas, il faut notamment savoir appréhendé le comportement des abeilles. Notamment celles-ci qui viennent du Puy-de-Dôme : "Ce sont des abeilles très gentilles, elles ne sont vraiment pas agressives" remarque Cyril Allard. "En fait, les abeilles décèlent une hormone que produit l'être humain quand on est stressé. Si c'est le cas, cela les énervent, et elles viennent vous piquer. Mais la différence avec les guêpes, c'est que si l'abeille vous pique, elle meurt, car elle laisse son dard dans votre peau", explique l'apiculteur.
Saint-Étienne, paradis des abeilles
Et le coût total de cet investissement est estimé à 2 500€ pour participer à l’amélioration de l’environnement. Une démarche naturelle pour le directeur de la plateforme stéphanoise, dans le cadre de la Responsabilité Sociétale des Entreprises. Une initiative en pleine ville, qui prend aussi tout son sens : "Le taux de décès des abeilles en ville est de l'ordre de 3 à 4%, contre 30 à 40% à la campagne où il y a des pesticides qui les tuent" avance, sans le condamner, Cyril Allard. "C'est donc un paradis pour les abeilles ici, car quand on voit Saint-Étienne avec un peu de hauteur, on se rend compte qu'il y a des arbres partout pour que les abeilles aillent butiner".
Et avec ces quatre premières ruches, La Poste espèrent récolter jusqu’à 8kg de miel par ruche. Un boulanger est aussi rechercher pour former un partenariat, afin de partager le miel récolté lors de petits-déjeuners entre les salariés.
Anthony Verpillon