Dans le film Au Boulot !, signé François Ruffin et Gilles Perret, Louisa, auxiliaire de vie à Saint-Étienne, lève le voile sur son quotidien et les difficultés qui en découlent. "Comme toutes mes collègues de France, on est bien courageuses d’aller travailler tous les jours.", affirme-t-elle sur le plateau de TL7. Et ce n'est pas sans difficulté. Les auxiliaires de vie, doivent jongler entre des horaires épuisants et un salaire modeste, bien loin de refléter l’importance de leur travail.
Un métier sous-valorisé
Louisa travaille depuis vingt ans comme auxiliaire de vie à Saint-Etienne. Son quotidien consiste à "aider les gens dans les gestes du quotidien : la toilette, les repas, l’administratif" et ainsi, permettre à des personnes âgées ou en perte d’autonomie de rester chez elles. Mais les horaires sont lourds : "L’amplitude horaire est de 12 voire 13 heures plusieurs fois par mois, pour un salaire aux alentours de 1 000 euros." La situation, déjà difficile, s’aggrave avec l’inflation et les réformes sur les retraites, ce qui pousse Louisa et ses collègues à exiger plus de reconnaissance. "Ça va être compliqué si le métier n'est pas revalorisé", confie-t-elle.
Porter la voix de toutes les "invisibles"
Dans le documentaire, Louisa espère sensibiliser le public aux réalités de son métier, trop souvent ignorées. Elle explique : "On voit bien notre utilité, on fait un service public, au même titre que les infirmières." Voir son quotidien projeté à l’écran lui a donné un élan de courage pour continuer à défendre ce travail essentiel. "Ça m’a encore plus motivée à continuer la lutte." Louisa l’admet : même si la vie quotidienne reste inchangée, le film a eu un effet libérateur, et elle en est fière : "On voit aussi ma détresse de ce manque de reconnaissance."
Au Boulot ! de François Ruffin et Gilles Perret, sort en salle ce mercredi 6 novembre.