Dès le début de l’année scolaire, tous les élèves ont choisi un sujet d’actualité qui les touche et en lien avec une situation d’atteinte aux droits humains, mené les recherches nécessaires et écrit une plaidoirie comprise entre 6 et 7 minutes. Parallèlement, les apprentis orateurs ont pu travailler avec l’aide d’un comédien leur voix, l’articulation, la posture, les intentions mais aussi la rhétorique à la Maison de la Culture Le Corbusier, un cadre privilégié pour s’exercer à l’art oratoire.
Une 1ère phase de qualification
Le 11 février, une première phase de sélection a été organisée au sein du lycée Jacob Holter pour sélectionner, parmi les 16 participants, les 10 candidats qui prendront part à la grande finale du 11 mars prochain. Au cours de cette phase de qualification, les élèves ont dû présenter face à un jury la totalité de leur plaidoirie.
La finale : 10 lycéens sur la scène du Quarto pour défendre les droits humains
Les 10 finalistes devront convaincre à la fois un grand jury et un jury collégien pour espérer remporter un des quatre prix qui sera remis aux participants :
VILLARD Jade : “J’ai choisi de parler dans ma plaidoirie des suicides forcés et de mettre ainsi en lumière une forme de féminicide non encore reconnue par la loi. J’espère, par ce message, contribuer à faire évoluer la société vers plus de justice et de bienveillance.”
CARROT Gaspard : “J’ai choisi de consacrer ma plaidoirie à Neom, le projet de ville futuriste du prince Mohammed ben Salmane en Arabie Saoudite. Si au départ, j’ai pensé que c’était une bonne idée, je me suis vite rendu compte que c’était un véritable cauchemar pour les habitants qui vivaient sur le tracé du projet. ”
PEZELIER Lison : “Mon sujet porte sur les femmes SDF, un sujet encore trop peu abordé et qui concerne pourtant 120 000 femmes en France. Tous les jours, de nombreuses personnes croisent ces femmes sans leur porter la moindre attention. C’est pourquoi j’ai décidé de leur redonner toute leur importance en les sortant de l’ombre.”
BONHOMME Romane : “Ma plaidoirie porte sur la condition des jeunes filles mariées de force en Afghanistan. Je souhaite donner une voix aux enfants privés de leur liberté et de leur innocence. Je désire dénoncer cette injustice silencieuse et invisible. Refuser de voir cette réalité, c’est devenir complice de cette tragédie humaine. ”
FOURNEL-MALSAND Anatole : “Autrefois médiatisé, le combat pour les droits des Tibétains a aujourd'hui disparu de l'actualité. Pourtant le génocide culturel continue et la Chine détruit petit à petit l'histoire de ce peuple. Je souhaite que la situation des Tibétains s'améliore et le premier pas est de faire prendre conscience aux gens de leur situation.”
BARTEVIAN Servane : “J’ai choisi d’aborder dans ma plaidoirie la question du viol conjugal. C’est un problème qui touche malheureusement trop de femmes aujourd’hui. C’est aussi un choix personnel : je souhaitais plaider la cause d’un être qui m’est cher.”
LARUE-HUSSON Fantine : “J’ai choisi d’aborder la question de la précarité étudiante. Lycéenne aujourd’hui, demain étudiante, ce sujet me concerne particulièrement et devrait être une priorité pour tous : la jeunesse est l’avenir de notre pays. Il est essentiel que les étudiants puissent se consacrer pleinement à leurs études. ”
JUSSERON Cameron : “Je souhaite pointer du doigt un problème peu médiatisé mais qui nous concerne tous : la surveillance par les nouveaux outils numériques. Souhaitant m’orienter après le bac vers des études d'informatique, il m'a paru évident d'observer les limites de leur utilisation et leur impact sur les droits humains.”
LIONNET-SIVACIYAN Emma : “J’ai choisi d’aborder une facette moins médiatisée du mouvement #MeToo : le sujet des hommes et des garçons victimes de violence sexuelle. Ecrasées par les stéréotypes, de nombreuses victimes n’osent pas prendre la parole. Ce sujet me permet d’interroger la notion de masculinité aujourd’hui.”
BEKHTI Danyl : “En grandissant, j’ai vu ma mère, comme tant d’autres travailleurs de l’Aide Sociale à l’Enfance, assumer une mission essentielle : offrir une chance à ceux qui n’en ont pas. C’est pourquoi je suis révolté de voir des scandales ternir l’image de cette institution qui vient en aide aux enfants les plus vulnérables.”
Le grand jury composé d'avocats, d'étudiants en Droit, d'élus, d'enseignants... attribuera 3 prix.
Entrée gratuite au cinéma-théâtre Quatro d'Unieux le mardi 11 mars à 20h
ZF