Dès 7 heures 30, les policiers installent les tables juste devant le portail du collège Jules Vallès à Saint-Étienne. L'objectif de l'opération : contrôler les sacs des collégiens à la recherche d'objets illicites tels que des armes blanches, des bombes lacrymogènes ou encore des produits stupéfiants.
Une opération qui ravit Fathia, parent d'élève : "Je trouve que c'est un bon moyen de dissuasion. Même si je pense qu'il n'est pas possible de l'organiser tous les jours, j'espère qu'ils pourront le faire une fois par semaine de manière aléatoire."
De leur côté, les élèves sont plus partagés. Certains estiment que cela empêche certains de leurs camarades d'introduire des éléments interdits, tandis que d'autres s'impatientent, comme Isaak : "On a l'impression que les gens ne nous font pas confiance. Cela fait 20 minutes que je suis là, et je ne suis toujours pas passé."
Une opération nationale
Dans toute la France, plusieurs lycées et collèges sont déjà contrôlés. Ce dispositif est le fruit d'une étroite collaboration entre le ministère de l'Intérieur et l'Éducation nationale. Il fait suite aux récents faits de violence au sein des établissements ou à leurs abords. Selon Aurélie Canale, cheffe d'établissement du collège : "Ce genre d'opération permet de montrer aux élèves qu'il y a des règles à respecter au sein du collège, mais aussi à l'extérieur. Je suis favorable à ce type de contrôle."
Au sein des services de police, l'intention est de : "Montrer aux élèves que nous sommes présents et que nous pouvons les contrôler. Bien évidemment, on ne peut pas fouiller tous les sacs. Sur les 400 cartables des collégiens, nous en avons vérifié une centaine", selon Claude Lara, chef de l'unité ordre public à la DIPN42.
Présent sur les lieux, Alexandre Rochatte, préfet du département de la Loire, annonce que les opérations se poursuivront dans d'autres collèges et lycées du département. Si le sud de la Loire est, pour le moment, la principale zone concernée par ces contrôles, le dispositif peut être étendu jusqu'à Roanne et dans la plaine.
Y. Bouhaddane