Quel est la priorité parmi toutes vos revendications ?
La principale revendication, c'est la juste rémunération de nos agriculteurs. Si on veut encore avoir des exploitations et de l'agriculture sur le territoire français et notamment sur le territoire ligérien, ça passera par une juste rémunération de nos produits avec l'utilisation de nos outils.
Pour illustrer ces difficultés, on dit qu'un agriculteur sur cinq est en dessous du seuil de pauvreté, vous confirmez ?
C'est vrai que les chiffres on peut leur faire dire ce qu'on veut. Malgré tout il y a une réelle difficulté en termes de revenus de nos agriculteurs. Aujourd'hui nous ne pouvons pas rester en marge de la société. Il faut que nos entreprises dégagent des revenus et ça, ça passe notamment par une juste rémunération de nos produits. Nos agriculteurs travaillent énormément.
Qu'est ce qui ne fonctionne pas dans la loi Egalim votée en 2018 ?
Jusqu'à maintenant, on faisait que des opérations par à-coups et la semaine dernière, on a ciblé Lactalis parce que c'est un distributeur, un transformateur, qui ne respecte pas la loi Egalim. Donc on passe à un cap supérieur pour maintenir la pression. On a passé une commande à notre Premier ministre, on a fait la liste de courses, maintenant on attend des réponses.
Il y aura des blocages jeudi dans la Loire, qu'est ce qui est prévu ?
Là il faut à tout prix, qu'on bloque la France pour se faire entendre, c'est vraiment désolant. Donc demain nous bloquons l'A72, à hauteur de la Fouillouse. Je tiens à m'excuser sur les désagréments occasionnés par rapport à nos consommateurs. C'est pas eux qui sont ciblés, mais malgré tout, malheureusement on est obligé de passer par là. Nous avons décidé que ça ne dure pas très longtemps, quelques heures dans le but de se faire entendre sur la rémunération de nos agriculteurs.
Alice Canivet