Le flou politique actuel inquiète les agriculteurs, mais le ton reste mesuré. À Saint-Denis-sur-Coise, les représentants nationaux sont venus à la rencontre des producteurs locaux, directement sur le terrain, dans une étable. Yohann Barbe, porte-parole de la FNSEA., explique que le moment n’est pas encore à des actions dures, mais il appelle à des réponses rapides du président Macron : "On ne sait pas quel gouvernement va être nommé. Alors, dire qu'il faut bloquer les routes ? Pas encore. Peut-être que le prochain gouvernement reprendra le projet tel qu’il était, avec toutes les mesures agricoles. Mais il est urgent que le président Macron assume ses responsabilités. C’est lui qui a dissous l’Assemblée, et aujourd’hui, j’ai l’impression qu’il n’est pas dans l’action."
Les agriculteurs attendent également des avancées sur des dossiers européens cruciaux, comme le Mercosur. Stéphane Jouandel regrette l’absence de fermeté : "Je n’ai pas vu Macron dire au président italien : ‘Ça suffit, l’agriculture est en péril.’ Il faut agir."
Le lait au centre des revendications
Parmi les priorités abordées lors de cette rencontre, la question de l’origine des produits laitiers est centrale. Des actions ciblées sont prévues dans les magasins pour défendre le "produire français".
"Cette semaine et la suivante, nous allons surveiller l’origine. Les citoyens nous soutiennent, et nous refusons que l’image agricole serve à importer des produits étrangers", affirme Stéphane Jouandel, secrétaire général de la FNPL. Il cite notamment Lactalis et l’importance de préserver une production nationale.
Il annonce : « Nous allons imposer de produire français, manger français, consommer français. On ne se sert pas de l’image des agriculteurs pour faire avaler n’importe quoi. »
T.RIVIERE