La garde à vue du maire de Saint-Etienne et des trois autres hommes accusés de chantage à la vidéo intime s'est terminée ce jeudi matin à Lyon. Ils ont été entendus par les juges d'instruction au tribunal au sujet de cette affaire révélée par Médiapart en août dernier, dans laquelle l'ex-1er adjoint, Gilles Artigues est la victime.
Plus de 7h d'audition pour le maire
Pendant plus de sept heures, Gaël Perdriau, le maire de Saint-Etienne, a répondu aux questions des juges. Il a finalement été mis en examen "pour les faits de chantage", a confirmé vers 22h son avocat Maitre Ingrain, devant le tribunal de Lyon. "S'agissant des faits de détournement de fonds publics, il a été placé sous le statut de témoin assisté, ce qui signifie que les juges ne disposent pas d'indices graves ou concordants." Gaël Perdriau a toujours l'autorisation de se rendre à la mairie de Saint-Etienne, il peut poursuivre son travail avec son équipe municipale. Il clame toujours son innocence.
Samy Keffi-Jérôme fuit les journalistes
Le premier à sortir du tribunal de Lyon est Pierre Gauttieri, ancien directeur de cabinet de Gaël Perdriau. Il confirme immédiatement être mis en examen : "je veux retrouver une vie calme", a-t-il dit soufflé, sept mois après le début de l'affaire. S'en est suivi Samy Keffi-Jérome. L'ex adjoint en charge de l'éducation a quitté rapidement le tribunal, sans adresser un seul mot. On ne sait pas, pour l'heure, de quelle manière il est judiciairement poursuivi.
L'organisateur de la sextape est mis en examen
« Mon client est mis en examen pour les motifs qu'il a lui-même dénoncé depuis janvier 2022 », l'avocat de Gilles Rossary-Lenglet, qui a piégé Gilles Artigues, s'exprime à la sortie de son client.
Alice Canivet