Une course d’orientation avec seulement une carte ? Facile, mais à la différence du sport au lycée, ces pilotes le font dans les airs. Ils doivent bien se préparer sans perdre de temps. Assis sur une chaise avec sa carte, c’est ce que fait David Rongeat, membre de l’équipe de France : « Je mets plein d’aiguilles sur les points des balises. Je prends ma ficelle qui fait la longueur de deux heures de vol, et après je tricote pour avoir le plus de lieux ». Chaque balise vaut 100 points. Ils ont 2 heures, préparation comprise dans cette course d'orientation du championnat régional AURA d'ULM (ultra-légers motorisés). La compétition a eu lieu tout le week-end du 31 aout et 01 septembre à l’aérodrome de Feurs-Chambéon.
La clé ? L’observation
Aucun appareil électronique n'est autorisé. Alors, comment se repérer dans les airs ? « Il faut avoir les yeux grands ouverts », répond David Rongeat. Il précise : « On se repère aux routes, aux bois, ici à la Loire, aux grandes villes… », puis ajoute : « Il faut suivre notre carte orientée vers le nord. »
Deux heures plus tard, ce n’est pas fini. Les 26 pilotes doivent atterrir au mètre près. Ils reçoivent 300 points s’ils posent le train principal dans un carré de 10 mètres de côté. C'est l'épreuve de « la box »
L'avion le plus accessible
« C’est plus économique, et avec une formation simple » affirme Olivier Delaygue, nouveau dans le monde de l'ULM. Pour piloter ces aéronefs, il faut un brevet, obtenu après 40 heures de formation. Ensuite, 6 classes sont disponibles. Ce diplôme est valable à vie. D'autres licences nécessitent un nombre d’heures de vol pour être maintenues. Cela a motivé Olivier pour essayer cette pratique. « J’ai commencé mes cours pendant l’hiver, et j’ai obtenu mon brevet en juin 2024 », explique le novice. En moins d’un an, cet inspecteur de l'environnement participe à sa première compétition en tant que copilote. Autre avantage, selon lui : « Je suis passé par un club, et en voie associative, ça reste un budget correct. » En effet, le premier prix d’un ULM d’occasion tourne autour de 10 000 euros. Une somme importante, mais raisonnable par rapport au coût de l’aviation en général.
T.RIVIERE