Dans la nuit du 29 au 30 mars 2024, un homme a été abattu rue de Cotatay au Chambon-Feugerolles. Il laisse derrière lui une conjointe, deux fils (5 et 15 ans), un père et une sœur. Ce samedi, pour marquer le premier anniversaire de son décès, la famille s’est réunie lors d’une marche blanche. La famille d'Alexandre attend avec impatience la tenue d’un procès et des réponses sur les circonstances de cette tragédie.
C’est avec beaucoup d'émotion qu'une trentaine de personnes ont pris part à la marche blanche ce samedi, là où Alexandre Fontan surnommé "Blondin", un habitant du quartier de la Cotatay, âgé d’une quarantaine d’années, a été tué. Victime d'un tir par arme à feu avant d'être transporté et jeté dans la rivière du Valchérie, près du bar des Marronniers, aujourd’hui fermé.
Laetitia Fontan, la sœur d'Alexandre, a exprimé son désespoir face à l'attente interminable des réponses. "C’est ici que mon frère a été assassiné. Ici même, alors qu’il sortait de ce bar. Un an après, nous attendons des réponses", a-t-elle déclaré. Pour elle et ses proches, l’incompréhension et la colère demeurent. "Notre vie est pourrie depuis la mort d’Alexandre", a-t-elle ajouté. Elle a aussi souligné l'impact du drame sur les enfants de la victime : "Mes neveux ont perdu leur père à 5 et 15 ans", a-t-elle souligné, visiblement bouleversée par l'ampleur de la tragédie familiale.
Le climat reste tendu pour la famille, qui habite à proximité du lieu du crime. "Je vis à 500 mètres de l’endroit où mon frère a été tué, et il y a une tension constante depuis ce jour-là", a expliqué Laetitia Fontan.
Du côté judiciaire, un an après les faits, l'enquête suit son cours sous l'autorité d'une juge d'instruction. Une reconstitution des faits, prévue initialement en janvier, a été reportée à la suite de nouveaux éléments, et une nouvelle date pourrait être fixée dans les prochaines semaines.
Deux hommes avaient été placés en garde à vue peu après les faits.
"La justice doit faire son travail. Nous avons besoin de réponses", a insisté Laetitia Fontan. Elle a ajouté : "On sait qu’il faudra attendre avant de voir l'affaire jugée en cour d'assises. Notre famille est usée et fatiguée. Et ce n’est que le début. Mais nous ne lâcherons rien."
AC