Les représentants des 50 000 salariés du groupe en France (sur 200 000 dans le monde à fin 2022) craignent une forte casse sociale depuis que Casino s'est dit prêt à céder la quasi-totalité de ses magasins grand format - hyper et supermarchés - en raison de sa dette colossale.
Far-West social
La direction du groupe stéphanois a indiqué le 19 décembre dernier que près de 12 300 emplois sont concernés par un changement d'enseigne dans le cadre du projet de cession de 313 super et hypermarchés. Les salariés craignent de leur côté 6 000 suppressions d'emplois. Si Intermarché et Auchan veulent maintenir les emplois en magasin, les syndicats alertent sur le fait qu'"un emploi Casino ne vaut pas un emploi Intermarché, où c'est le Far-West social", affirmait mardi Jean Pastor. Une accusation récusée par Intermarché, qui assure "respecter les différents accords sociaux et proposer de véritables carrières". L'intersyndicale craint par ailleurs qu'Auchan "franchise ou mette en location-gérance l'ensemble des magasins qu'ils auront repris à Casino", a précisé M. Pastor, lors d'une conférence de presse.
Une pétition en ligne
Parallèlement à cet appel à la grève à la veille des festivités de Noël, l'intersyndical du groupe Casino a lancé une pétition en ligne pour "demander que le groupe Casino ne soit pas démantelé et que l’enseigne perdure à travers un plan d’investissement et de relance commerciale au sein d’un parc de magasins restant exploités sous enseigne Casino [et qu'il] est impératif que le siège social historique de Saint-Étienne soit maintenu en pérennisant le maximum d’emplois".
Une nouvelle réunion avec les syndicats, la direction et les repreneurs est prévue le 4 janvier. A cette occasion, la liste précise des magasins vendus devrait être connue.
ZF