Les syndicats craignent dorénavant une "casse sociale sans précédent" au sein du groupe stéphanois, après une réunion ce jeudi à Paris. Les représentants du consortium, Philippe Palazzi, qui est appelé à devenir PDG de Casino une fois le changement d'actionnariat effectué, et Denis Olivennes, représentant Daniel Kretinsky en France, ont indiqué jeudi aux représentants syndicaux "soutenir la volonté du groupe Casino de vendre la totalité des hypermarchés et des supermarchés", affirme l'intersyndicale. Parallèlement, ils ont réaffirmé leur engagement à prendre le contrôle du groupe qui compte 50 000 salariés en France, dont environ 4 000 dans la Loire (un millier au siège de Châteaucreux).
Les syndicats parlent de "vente à la découpe"
Pour rappel, Casino s'était accordé avec ses créanciers fin juillet sur une restructuration de son endettement, accompagnée d'un changement d'actionnariat avec une prise de contrôle par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, le Français Marc Ladreit de Lacharrière et le fonds britannique Attestor. Mais entre-temps, sa situation économique ne s'est pas améliorée et il a indiqué la semaine passée être prêt à céder des magasins si des concurrents étaient intéressés (ndlr, 291 supermarchés et 52 hypermarchés), ce qui fait craindre une "vente à la découpe" du groupe. Pour l'intersyndicale, cette décision "engendrera forcément une casse sociale sans précédent sur les sièges et la logistique, ainsi que des dégradations des conditions de travail dans les magasins".
Une prochaine rencontre entre les syndicats, la direction du groupe et les repreneurs se tiendra au siège de Casino à Saint-Étienne le 19 décembre.
ZF