"Depuis la fin août 2022, le profond malaise que je ressens suite à la série de révélations de Mediapart n’a fait que grandir", écrit Jacques Guarinos. "Jusqu’à ces derniers jours, les raisons qui me poussaient à rester conseiller municipal délégué, et qui tiennent au fait que je m’étais engagé à servir la ville et ses habitants, parvenaient à prendre le dessus sur les raisons qui me poussaient à partir. Hélas, les dernières révélations (ndlr, sur un projet de chantage à la sextape contre l’ancien maire, Michel Thiollière) ont encore ajouté au dégoût que m’inspire cette affaire, d’autant qu’on peut se demander maintenant si les effroyables pratiques qu’elle a mises au jour ne constituaient pas un système de fonctionnement. C’en est trop pour moi."
"La déception, immense, et le dégout"
"Dans les enregistrements rendus publics en 2022, les paroles prononcées par le maire et son directeur de cabinet sont intolérables et moralement condamnables", poursuit Jacques Guarinos, 61 ans sans étiquette, qui s’était à plusieurs reprise exprimé pour demander la mise en retrait du maire de Saint-Etienne. "La déception, immense, et le dégoût que je ressens ont eu raison de ma capacité à trouver l’énergie nécessaire pour continuer à remplir mes engagements auprès des stéphanois", termine le conseiller municipal délégué à l’évaluation des politiques publiques.
L'opposition salue "le courage" de Jacques Guarinos
Dans un post, Pierrick Courbon, chef de file de l'opposition municipale, "salue cette décision courageuse longuement expliquée par des propos d’une grande lucidité quant à la situation que traverse notre Ville", et espère "que cette démission, la première officiellement justifiée par les "affaires", après de nombreux départs pour de fameuses "raisons personnelles", libérera certains et en entraînera d’autres".
ZF