Cette nouvelle manifestation intersyndicale était marquée par de nouveaux débordements. Après les prises de paroles, certaines personnes présentes dans le cortège s’en sont pris à la permanence du député Quentin Bataillon, place de l'Hôtel de Ville. Après avoir réussi à ouvrir la porte, la police est intervenue, ce qui a déclenché les hostilités. De quoi inquiéter les commerçants.
"Qu'ils viennent travailler"
"Jusqu'à présent nous étions épargnés. Forcément, ça nous inquiète ces fins de manifestations", témoigne le gérant de Basilic & Co. "Il n'y a rien qui va, entre les manifestations, la police. Tout ça, on le sait. Mais qu'ils viennent travailler et rembourser mon prêt à ma place", affirme la pharmacienne de la place de l'Hôtel de Ville, en balayant les bouts de verre devant sa devanture.
La police intervient contre certains manifestants cagoulés qui enfonçaient la porte de la permanence du député @qbataillon à #SaintEtienne pic.twitter.com/kNNL8GDiYk
— TL7 (@tl7loire) March 28, 2023
"On accueille les personnes qui subissent les gaz lacrymogène, certains casseurs ont voulu récupérer nos tables et chaises"
Après les heurts entre policiers et manifestants lors de ce dixième rassemblement intersyndicale, certains commerçants accueillaient les manifestants. "J'ai donné du sérum physiologique à certains manifestants qui subissaient les gaz lacrymogènes", poursuit la pharmacienne. Du côté du Caracas Café, aucune dégradation n'est à déplorer. Mais il a fallu fermer juste à temps. "J'ai vu des casseurs s'approcher de la terrasse pour récupérer nos tables et nos chaises. On a pu les rentrer juste à temps."
En marge de la manifestation, de nombreux tags et vitrines cassées sont à déplorer. Quatre policiers ont été blessés, et cinq personnes interpellées.
Nathan VACHER